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Travailler en écoutant de la musique au casque

Par Céline Bourdin • 9 décembre 2021

Désormais largement présente en entreprise, la musique s'invite au cœur de nos performances professionnelles et de nos routines quotidiennes. Véritable alliée de nos journées, elle peut créer un cocon, une bulle protectrice autour des salariés. Mais comment favoriser l'écoute de musique au casque durant notre travail ? De quelle manière booste-t-elle la réalisation de nos tâches et quelle réglementation y est associée ?

Écouter de la musique au casque en entreprise : un droit ? 

 

Alors que l’utilisation de la musique se développe de plus en plus au cœur des entreprises, elle permet aujourd’hui à de nombreux salariés de stimuler leur créativité et d’accentuer leur concentration. Diffusée dans les espaces de travail afin de créer une atmosphère agréable, elle renforce également les liens entre collègues et instaure un esprit d’équipe qui installe une dynamique positive. Mais quels sont les droits – et les devoirs – qui régissent l’écoute de musique personnelle, au casque, dans notre quotidien professionnel ?

 

Si la diffusion de musique dans des lieux publics et des locaux privés reste très surveillée et répond au règlement de certains droits, l’écoute de musique au casque ne possède pas d’encadrement spécifique. En France, aucune loi n’est, en effet, en vigueur afin de promulguer une quelconque interdiction d’écouter de la musique au casque. Le salarié est, ainsi, entièrement libre de choisir la musique qu’il souhaite écouter et peut tout à fait décider de se servir d’écouteurs et/ou d’un casque anti-bruit pour travailler avec le fond sonore qui lui convient.

 

À l’ère des open-spaces, la bulle de bien-être et de détente fournie par le casque ou les écouteurs s’apparente à un rempart contre les agressions sonores extérieures. D’après de récentes études, l’écoute de musique dans ces conditions cumule de nombreux avantages en accroissant la productivité et en dynamitant la créativité des salariés. Même si certains styles musicaux sont à privilégier, le divertissement et le potentiel d’évasion proposés par la musique améliorent considérablement les conditions de travail. Mais qu’en est-il de l’employeur ? Peut-il, de son côté, s’opposer à ce que son salarié se mette à écouter de la musique pour son compte personnel durant son travail ?

 

Que peut décider l’employeur pour l’écoute de musique au casque ?

 

Tandis qu’aucune loi n’est actuellement mise en vigueur pour encadrer l’écoute de musique personnelle au bureau, l’employeur peut toutefois se réserver le droit de quelques recommandations à l’égard de son salarié. En fonction de votre service, les règles sont susceptibles de varier, que ce soit pour des raisons d’équilibre avec vos collègues ou encore de sécurité. Par exemple, dans le cas d’employés du bâtiment, il est souhaitable de ne pas céder à l’écoute de musique au casque afin de ne pas augmenter le risque d’accidents et de conserver sa pleine concentration sur son travail.

 

Au cœur d’un bureau ou d’un open-space, un responsable a également la possibilité d’inciter certains de ses salariés à profiter, avant tout, de la musique diffusée en fond sonore. Il cherche, dès lors, à conserver la communication intacte entre ses salariés et ne pas retarder certains contacts essentiels au quotidien. Dans le cadre d’un travail construit autour d’échanges téléphoniques et de rendez-vous en face-à-face, l’écoute de musique au casque ou l’utilisation d’écouteurs anti-bruit sont ici difficiles à faire cohabiter en toute sérénité.

 

 

Ainsi, chaque employeur a la capacité de choisir ce qu’il souhaite concernant l’écoute de musique personnelle dans son entreprise. Cela lui permet de sélectionner les choix qui lui paraissent les plus légitimes et logiques pour son propre secteur. Toutefois, si ce dernier décide de proclamer une réticence ou, purement et simplement, une interdiction d’écoute, il lui est nécessaire de le faire figurer au sein de son règlement intérieur. Afin d’éviter tout litige ultérieur, sa mention est obligatoire pour garantir une protection de ses décisions. Il est également possible de la placer directement au cœur d’une note de service pour plus de sécurité.